13 avril 1436 : Paris libéré !
En septembre 1435, Charles VII
avait réussi à détacher le Duc de Bourgogne, Jean le Bon, de l’Angleterre par le traité d’Arras. La reconquête du royaume
pouvait commencer. La prise de Paris constituait un enjeu économique majeur et
surtout le symbole du rétablissement du pouvoir royal légitime. L’encerclement
de la ville, gouvernée par 4 évêques aux ordres des anglais appuyés par une garnison anglaise
commença sous les ordres du connétable de Richemond, par le Nord, l’Est et
l’Ouest, tandis qu’approchait par le sud ouest une armée royale guidée par
Villiers de l’Isle Adam, passé au service de Charles VII après avoir défendu
Paris avec les Bourguignons contre
Jeanne d’Arc 7 ans plus tôt. Le 13 avril
au matin, les partisans du roi conduits par le prévôt des marchands Michel de
Laillier déclenchèrent l’insurrection en bombardant les soldats de la garnison
anglaise de toutes sortes de projectiles depuis les fenêtres et les toits.
Harcelés, les anglais se regroupèrent dans le château de la Bastide Saint
Antoine qui défendait la porte du même nom et qui deviendrait plus tard la
Bastille. L’armée royale dans le même temps s’était fait ouvrir la porte
Saint-Jacques et entrait dans Paris. Le 15 avril les anglais obtenaient la vie
sauve s’ils quittaient Paris, ce qu’ils s’empressèrent de faire sous les
quolibets de la foule. Même si l’anglais ne serait définitivement « bouté
hors de France » que 14 ans plus tard, après la bataille de Castillon,
Charles VII n’était plus le « roi de Bourges » ; il retrouvait
la légitimité qui allait lui permettre la reconstruction du royaume.