21 juin -217 : Hannibal prend Flaminius dans la souricière du lac Trasimène
Hannibal, parti de la péninsule
Ibérique, avait réussi l’exploit de franchir les Alpes. Malgré les pertes et la
fatigue de ses troupes, il battit dans la foulée à la bataille de la Trébie, en
décembre -218, l’armée romaine envoyée pour le stopper. Après avoir reconstitué
ses forces en recrutant des gaulois cisalpins, il reprit à la fin du printemps
sa marche vers Rome.
Le consul Caius Flaminius, tribun
de la plèbe plus connu pour son impétuosité que pour ses compétences tactiques,
avait été mis à la tête de la principale armée romaine pour l’intercepter. Hannibal
le devança en pénétrant en Étrurie (l’actuelle
Toscane) par une manœuvre de contournement. Flaminius, sans attendre la
deuxième armée romaine qui devait le rejoindre, se lança à sa poursuite. Hannibal l’avait
prévu et organisa une embuscade sur la rive Nord du Lac Trasimène (sur la route qui relie
actuellement Sienne à Pérouse). Dissimulant la plus grande partie de ses
troupes sur les collines qui surplombent le passage, il attendit que Flaminius,
qui avait négligé d’envoyer des éclaireurs, engageât son armée le long du lac.
Dans la brume matinale du lac, les soldats d’Hannibal, embusqués sur les pentes
étaient invisibles depuis la vallée. Au signal ils fondirent sur les légions romaines en ordre de marche,
qui ne purent prendre leur dispositif de combat, se débandèrent et furent
anéanties au cours de l’assaut ou noyées en se jetant dans le lac ; tous
les survivants furent capturés. Flaminius fut décapité par un guerrier gaulois
dont il avait exterminé le peuple quelques années plus tôt.
Cette deuxième défaite sema la
consternation à Rome mais Hannibal ne disposait pas des renforts et machines de
siège nécessaires pour prendre Rome. Malgré une 3° victoire encore plus
éclatante un an plus tard à Cannes, il ne put jamais faire plier les Romains.