18 octobre 1797 : Traité de Campo-Formio.
Fin de l’Histoire pour la Sérénissime République de Venise
La première campagne d’Italie s’était
achevée par les victoires successives de Bonaparte sur les armées autrichiennes
à Lodi, Arcole et Rivoli. Les préliminaires de paix de Leoben avaient tracé les
grandes lignes du traité qui devait faire éclater la première coalition en
concluant une paix séparée avec l’Autriche. Les troupes françaises s’étaient
emparées de Venise en mai, en représailles du massacre des soldats français
lors des « Pâques Véronaises ». En échange des possessions
autrichiennes de la rive gauche du Rhin, Bonaparte livre à l’Autriche les
territoires de Venise. C’est la fin de 800 ans de rayonnement de la Sérénissime,
dernière cité-état d’Italie. En 1805 la France « reprendra » Venise à
l’Autriche, qui la « récupérera » lorsque le traité de Vienne
essaiera de restaurer l’ordre ancien dans la péninsule. Cependant ces
bouleversements successifs portaient en germe le Risorgimento, en persuadant
les Italiens que leur salut contre ces dominations étrangères successives ne
pourrait venir que de l’unité, qui sera
obtenue après 50 ans de luttes en 1870, avec l’aide décisive de la France de Napoléon
III.