dimanche 14 février 2016

19 février 1836 : exécution de Fieschi, enfant perdu de Murato.


Le 25 juillet 1835 il avait mis à feu, boulevard du Temple, une machine infernale de son invention, préfiguration des « orgues de Staline » visant le cortège royal à l’occasion de la célébration du cinquième anniversaire de la Révolution de Juillet. Louis-Philippe ne fut pas atteint mais l’attentat fit 19 morts dont le maréchal Mortier.
Fils d’un berger de Murato, Giuseppe Fieschi s’était engagé dans l’armée à 16 ans alors que son père était emprisonné pour vol. Il combattit avec courage sous les ordres de Murat lors des campagnes de Russie et de France. Après la chute de l’Empire il resta au service du Roi de Naples mais le trahit une première fois en vendant des renseignements aux Autrichiens qui facilitèrent leur victoire de Tolentino, puis en livrant les plans du débarquement de Pizzo de Calabre où Murat et ses compagnons furent pris et fusillés. Rentré en Corse, il fut condamné en 1819 à dix ans de réclusion pour un faux en écriture. Après sa libération, se faisant passer pour une victime de la Restauration, il fut réintégré dans l’armée, mais ses incartades firent découvrir ses falsifications et il fut chassé de l’armée en 1834. Hébergé par des anarchistes, il mit  au point le dispositif de l’attentat contre Louis-Philippe. Blessé par l’explosion de sa machine, il fut arrêté et jugé avec ses complices au cours d’un procès qui passionna l’opinion.
Les débats révélèrent sa  personnalité que l’on qualifierait aujourd’hui de psychopathe narcissique et il fut condamné à mort et guillotiné avec ses complices au rond point de la barrière Saint-Jacques.

Le  Musée Carnavalet conserve un tableau macabre de sa tête « décollée », œuvre deJacques-Raymond Brascassat.

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