mardi 19 septembre 2017



20 septembre 1917 : Paschendaele

2° bataille des Flandres : la boue et l’ypérite





Le commandement anglais, avec sous ses ordres des contingents canadiens, australiens et néo-zélandais décide en 1917 de percer le front de Flandre pour occuper les ports où sont basés les sous-marins qui font des ravages sur les transports de troupes et de matériel. En outre cette attaque devait soulager l’armée française durement éprouvée par l’offensive de la Somme et en proie aux mutineries. Forts de l’exemple donné par les canadiens à Vimy, les Anglais du général Douglas Haig avaient minutieusement préparé l’offensive  qui débuta en juillet, espérant profiter des quelques semaines sans pluie de l’été. Malheureusement la pluie déjoua les prévisions et vint contrarier l’offensive qui s’enlisa rapidement et dut être stoppée après une courte avancée. Haig décida de renouveler la tentative après reconstitution du potentiel offensif ; le 20 septembre 4 divisions s’élancent à l’assaut mais la pluie tombe sans discontinuer et transforme la ligne de front en bourbier où les fantassins lourdement équipés s’enfoncent profondément ou sont engloutis par les cratères d’obus remplis d’eau boueuse qui se transforment en pièges mortels. Le calvaire des assaillants va connaître un sommet quand les Allemands vont employer pour la première fois devant Ypres le gaz moutarde, qui prendra ainsi le nom d’ypérite. C’est un gaz vésicant, s’infiltrant à travers les équipements de protection et attaquant la peau les muqueuses et les yeux, infligeant aux victimes aveuglées des souffrances effroyables. Malgré tout les alliés réussirent à progresser vers les hauteurs  surplombant Ypres qui furent enfin conquises après une dernière offensive menée par les Canadiens en novembre. Ce maigre gain de terrain, n’ayant réussi qu’à réduire le saillant d’Ypres aura coûté aux Alliés 265 000 hommes presque tous Anglais dont 40 000 disparus, engloutis dans la boue. Ce cauchemar atroce hantera pendant plusieurs générations la mémoire collective britannique.

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