7 janvier 1558 : François de
Guise reprend Calais aux Anglais
Calais était tombée aux mains des
Anglais après un siège de près d’un an en août 1347, concluant la chevauchée
d’Edouard III, victorieux à Crécy un an plus tôt. Cette tête de pont allait
permettre aux Anglais de débarquer à leur guise en France pour toutes leurs
expéditions de conquête au cours de ce qui va devenir la guerre de Cent Ans.
Après la fin de celle-ci, la préoccupation dominante des rois de France sera
d’abord la lutte contre le duché de Bourgogne, puis la conquête de l’Italie et
ils négligeront de fermer cette plaie béante au flanc du royaume. Après le
désastre de Saint-Quentin face aux Espagnols de Philippe II, la France était en
grand danger d’invasion par les Espagnols auxquels allaient se joindre les
Anglais (Mary Tudor - « bloody Mary » - était devenue reine consort
d’Espagne par son mariage avec Philippe II en 1554). Le roi Henri II rappela en
urgence l’armée confiée à François de Guise à destination de l’Italie et l’envoya à la frontière Nord colmater la brèche.
La place forte de Calais, assoupie dans le statu
quo depuis deux siècles ne s’attendait pas à ce sursaut français et, rapidement
investie, n’opposa qu’une faible résistance aux assauts de l'armée du duc de Guise. En une
semaine la place était privée de ses principaux points d’appui et canonnée
depuis les forts conquis, ce qui rendait vaine toute résistance et elle
capitula dans la nuit du 7 janvier.
Les anglais médusés ne purent que
se lamenter de la perte de leur enclave continentale et l’Espagne fut privée de
la porte d’entrée des renforts Anglais, ce qui permit à Henri II de conclure la
paix à moindre frais en avril 1559 par le traité de Cateau-Cambrésis qui mit
fin à un siècle de velléités françaises de conquête en Italie.
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