samedi 15 novembre 2014

15 novembre 1914  : fin du premier épisode de la bataille des Flandres

bataille de l'Yser et 1° bataille d'Ypres.



Après le coup d'arrêt subi sur la Marne, les Allemands tentent de déborder le front par le nord-ouest, ce qui leur permettrait d'occuper les ports du Nord de la France par où débarquent les troupes et le ravitaillement de l'armée anglaise. C'est la dernière étape de la course à la mer. Au bout de la ligne se situe le petit fleuve côtier de l'Yser, où ce qui reste de l'armée belge, renforcée de 3 divisions françaises (dont l'une commandée par le général Paul-François Grossetti) et de la brigade de fusiliers marins nouvellement constituée sous les ordres de l'amiral Ronarc'h, va opposer une résistance héroïque aux coups de boutoirs allemands. L'écrasante supériorité allemande en effectifs et artillerie va néanmoins inexorablement user les défenses alliées. Le commandement franco-belge décide alors de recourir à l'inondation et grâce aux éclusiers belges qui ouvrent les portes à marée montante, la plaine submersible autour de l'Yser se transforme en marécage. L'armée alliée se replie derrière le talus de la voie de chemin de fer Nieuport-Dixmude (Foch dira  : ce talus de 1,20 m nous a sauvés  !) et les derniers assauts allemands s'enlisent. La poussée allemande se concentre alors sur Ypres, tenue par les anglais du général French où les allemands concentrent une formidable force d'assaut, avec une supériorité numérique initiale évaluée à 5 contre 1 et d'énormes moyens d'artillerie lourde  ; mais les alliés vont rapidement étoffer la défense autour d'Ypres où viennent s'ajouter aux forces anglaises et belges (400 000 hommes au total) prés de 4 millions de combattants français. Les allemands avaient sous estimé la capacité de renfort des alliés et l'empereur Guillaume  II avait même prévu une entrée triomphale à Ypres début novembre, pour proclamer l'annexion de la Belgique. Las, tous les assauts allemands vont s'épuiser sur les défenses alliées et le 5 novembre, le Kaiser quittera le champ de bataille. Deux furieux assauts allemands les 10 et 11 novembre seront arrêtés à Ypres et Dixmude, puis les combats diminueront d'intensité et cesseront à partir du 15 novembre. Les pertes humaines ont été terribles, évaluées à 140  000 hommes dans chaque camp, laissant les combattants exténués et démoralisés.

Le répit ne sera que de courte durée et malgré l'épisode de la «  trève de Noël  » entre Anglais et Allemands près d'Ypres ravagée, la fureur meurtrière reprendra au printemps 1915, pour la 2°  bataille d'Ypres.  

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