vendredi 28 septembre 2018



28 septembre 1538. Barberousse disloque la première coalition navale chrétienne à Preveza.


 

Sous l’impulsion du Pape Paul III s’était formée une ligue conte l’expansion ottomane de Soliman le magnifique. Le plan d’intervention était une action combinée terrestre et maritime.  La supériorité maritime devait être acquise en ajoutant la flotte de Venise à la coalition formée des vaisseaux de l’Espagne et de Gênes (Andrea Doria avait rejoint le camp de Charles Quint), des galères papales et celles de l’ordre de Malte. Venise cherchait jusqu’alors à éviter un affrontement avec  les Turcs qui aurait nui à son commerce, mais à la suite d’un incident naval en Adriatique monté en épingle par Doria pour faire croire aux turcs que Venise s’alliait à lui, elle allait se voir menacée par Soliman et rejoindre la coalition en formation.
Le commandement de la flotte alliée était confié à Andrea Doria, alors que le capitan pacha (amiral en chef) ottoman était Khair ed Din Barberousse, secondé par Dragut.
La bataille allait se dérouler à Preveza, à la sortie du golfe Ambracique où, 15 siècles plus tôt la flotte d’Antoine et Cléopâtre avait été anéantie par celle d’Octave, à la bataille d’Actium.
Après l’échec d’une tentative isolée du commandant de la flotte papale, Grimani, de s’emparer du fort de Preveza commandant l’entrée de la baie, les turcs rassemblèrent toutes leurs forces dans la baie mais ils restaient en nette infériorité par rapport à la flotte chrétienne.
Cependant, les atermoiements de Doria face à une sortie de la flotte ottomane, puis sa retraite précipitée après qu’une saute de vent eut immobilisé temporairement ses gros vaisseaux furent à l’origine de la défaite où  les chrétiens perdirent une cinquantaine de navires et eurent environ 3 000 prisonniers ou tués, alors que les pertes de Barberousse furent évaluées à quelques centaines d’hommes et pas de navires.
Ce désastre inattendu, compte tenu de la supériorité numérique des alliés, mit fin aux projets de croisade et découragea pour longtemps toute alliance chrétienne, laissant le champ libre en méditerranée aux turcs et à leurs alliés barbaresques pendant 33 ans, jusqu’à Lépante.

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