28 septembre 1538. Barberousse disloque la première coalition navale chrétienne à Preveza.
Sous l’impulsion du Pape Paul III
s’était formée une ligue conte l’expansion ottomane de Soliman le magnifique.
Le plan d’intervention était une action combinée terrestre et maritime. La supériorité maritime devait être acquise
en ajoutant la flotte de Venise à la coalition formée des vaisseaux de
l’Espagne et de Gênes (Andrea Doria avait rejoint le camp de Charles Quint),
des galères papales et celles de l’ordre de Malte. Venise cherchait jusqu’alors
à éviter un affrontement avec les Turcs qui
aurait nui à son commerce, mais à la suite d’un incident naval en Adriatique
monté en épingle par Doria pour faire croire aux turcs que Venise s’alliait à
lui, elle allait se voir menacée par Soliman et rejoindre la coalition en
formation.
Le commandement de la flotte
alliée était confié à Andrea Doria, alors que le capitan pacha (amiral en chef)
ottoman était Khair ed Din Barberousse, secondé par Dragut.
La bataille allait se dérouler à
Preveza, à la sortie du golfe Ambracique où, 15 siècles plus tôt la flotte
d’Antoine et Cléopâtre avait été anéantie par celle d’Octave, à la bataille
d’Actium.
Après l’échec d’une tentative
isolée du commandant de la flotte papale, Grimani, de s’emparer du fort de
Preveza commandant l’entrée de la baie, les turcs rassemblèrent toutes leurs
forces dans la baie mais ils restaient en nette infériorité par rapport à la
flotte chrétienne.
Cependant, les atermoiements de
Doria face à une sortie de la flotte ottomane, puis sa retraite précipitée
après qu’une saute de vent eut immobilisé temporairement ses gros vaisseaux
furent à l’origine de la défaite où les
chrétiens perdirent une cinquantaine de navires et eurent environ 3 000
prisonniers ou tués, alors que les pertes de Barberousse furent évaluées à
quelques centaines d’hommes et pas de navires.
Ce désastre inattendu, compte
tenu de la supériorité numérique des alliés, mit fin aux projets de croisade et
découragea pour longtemps toute alliance chrétienne, laissant le champ libre en
méditerranée aux turcs et à leurs alliés barbaresques pendant 33 ans, jusqu’à
Lépante.
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