1° juillet 1863 : Gettysburg tournant tragique de la guerre de
Secession.
La question de l’esclavage avait cristallisé l’opposition entre le
Sud, dont l’économie fondée principalement sur l’exportation première du coton
était dépendante de la main d’œuvre des esclaves et le Nord, industriel et plus
protectionniste. L’élection d’Abraham Lincoln, dont le programme prévoyait l’abolition
de l’esclavage, en 1860 déclenche la sécession des états du Sud.
Les hostilités commencent en avril 1861 et sont tout d’abord une série de victoires pour le Sud, dont les troupes sont mieux organisées et mieux commandées, avec à leur tête Robert E. Lee. Cependant celui-ci sait que le temps joue contre le Sud, à cause de la supériorité financière et industrielle de l’Union ainsi que de son potentiel en mobilisation de combattants. Il veut forcer la décision et, après une série de victoires sur les armées du Nord décide de porter la guerre au cœur de l’Union, en marchant sur les grandes métropoles nordistes, Philadelphie, Baltimore et Washington. Il pense, probablement à juste titre, que le choc psychologique qui résulterait de la prise de ces villes amènerait le Nord à traiter.
Les troupes de l’Union sont regroupées à l’est dans l’«armée du Potomac ». Le commandement vient d’en être confié à Georges G. Meade, après le limogeage de Joseph Hooker responsable de la déroute de Chancellorsville. Meade se porte à la rencontre des troupes sudistes et après un premier affrontement d’avant-gardes dans la ville de Gettysburg, choisit de retrancher ses troupes sur les collines situées au sud de la ville. Pendant trois jours, du 1° au 3 juillet, l’armée confédérée va essayer de faire sauter ce verrou par des attaques, dont la dernière, la charge de Pickett, lançant plus de 10 000 soldats à l’assaut du flanc nordiste parvient à enfoncer la ligne de défense avant d’être refoulée par une contre-attaque. Le point atteint par la brigade du général Lewis Amistead, qui sera mortellement blessé dans cet assaut, est la limite extrême de l’avancée sudiste («High Water Mark of the Confederacy») lors de cette guerre. L’échec de cet assaut contraint Lee à ordonner la retraite.
Les deux armées ont perdu près de 46 000 soldats dans ce qui restera le plus grand affrontement survenu sur le sol américain, dont 4 700 morts pour les Confédérés et 3 200 pour l’Union. Cependant ces pertes représentent 30 % des forces de Lee et 25 % des forces de Meade. L’avenir du conflit s’inscrit dans ces proportions, puisque le Nord ira en se renforçant tandis que le Sud ne pourra plus mener que des combats défensifs, à court de combattants et de logistique, car les batailles ultérieures, même indécises, accentueront ce déséquilibre jusqu’à la capitulation de Lee en avril 1865.
Quelques mois après la bataille, le président Lincoln rend un hommage, connu sous le nom de « Gettysburg Address » aux victimes des deux camps, dans lequel il transcende les enjeux du conflit dans ce qui peut être considéré comme le premier « discours de l’Union », où il proclame « la renaissance de la liberté - un gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ».
Le XIII° amendement abolissant l’esclavage sera voté à la chambre des représentants le 31 janvier 1865. Abraham Lincoln, investi pour son second mandat le 4 mars, sera assassiné le 14 avril, 5 jours après la fin officielle de la guerre civile.
Les hostilités commencent en avril 1861 et sont tout d’abord une série de victoires pour le Sud, dont les troupes sont mieux organisées et mieux commandées, avec à leur tête Robert E. Lee. Cependant celui-ci sait que le temps joue contre le Sud, à cause de la supériorité financière et industrielle de l’Union ainsi que de son potentiel en mobilisation de combattants. Il veut forcer la décision et, après une série de victoires sur les armées du Nord décide de porter la guerre au cœur de l’Union, en marchant sur les grandes métropoles nordistes, Philadelphie, Baltimore et Washington. Il pense, probablement à juste titre, que le choc psychologique qui résulterait de la prise de ces villes amènerait le Nord à traiter.
Les troupes de l’Union sont regroupées à l’est dans l’«armée du Potomac ». Le commandement vient d’en être confié à Georges G. Meade, après le limogeage de Joseph Hooker responsable de la déroute de Chancellorsville. Meade se porte à la rencontre des troupes sudistes et après un premier affrontement d’avant-gardes dans la ville de Gettysburg, choisit de retrancher ses troupes sur les collines situées au sud de la ville. Pendant trois jours, du 1° au 3 juillet, l’armée confédérée va essayer de faire sauter ce verrou par des attaques, dont la dernière, la charge de Pickett, lançant plus de 10 000 soldats à l’assaut du flanc nordiste parvient à enfoncer la ligne de défense avant d’être refoulée par une contre-attaque. Le point atteint par la brigade du général Lewis Amistead, qui sera mortellement blessé dans cet assaut, est la limite extrême de l’avancée sudiste («High Water Mark of the Confederacy») lors de cette guerre. L’échec de cet assaut contraint Lee à ordonner la retraite.
Les deux armées ont perdu près de 46 000 soldats dans ce qui restera le plus grand affrontement survenu sur le sol américain, dont 4 700 morts pour les Confédérés et 3 200 pour l’Union. Cependant ces pertes représentent 30 % des forces de Lee et 25 % des forces de Meade. L’avenir du conflit s’inscrit dans ces proportions, puisque le Nord ira en se renforçant tandis que le Sud ne pourra plus mener que des combats défensifs, à court de combattants et de logistique, car les batailles ultérieures, même indécises, accentueront ce déséquilibre jusqu’à la capitulation de Lee en avril 1865.
Quelques mois après la bataille, le président Lincoln rend un hommage, connu sous le nom de « Gettysburg Address » aux victimes des deux camps, dans lequel il transcende les enjeux du conflit dans ce qui peut être considéré comme le premier « discours de l’Union », où il proclame « la renaissance de la liberté - un gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ».
Le XIII° amendement abolissant l’esclavage sera voté à la chambre des représentants le 31 janvier 1865. Abraham Lincoln, investi pour son second mandat le 4 mars, sera assassiné le 14 avril, 5 jours après la fin officielle de la guerre civile.
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