24 juin 1314 : Robert Bruce donne à l’Écosse son
indépendance en écrasant l’armée Anglaise à Bannockburn.
La 1° guerre d’indépendance de
l’Écosse avait débuté en 1296, par l’invasion de l’Écosse par Édouard I°.
Après une première défaite des écossais menés par Richard Wallace (Braveheart),
la guerre reprend en 1306, sous forme de guérilla menée par Robert Bruce,
couronné roi d’Écosse, après avoir éliminé ses rivaux. Edouard I°, revenu
combattre la rébellion meurt de maladie sur la frontière écossaise en 1307. Son
fils Edouard II faible de caractère et en proie à l’hostilité des barons
du royaume, abandonne le combat. Ce n’est qu’en 1314, devant la menace de voir
tomber la dernière place forte anglaise en terre d’Écosse, le château de
Stirling, qu’Édouard II lève une armée pour venir au secours de la place
assiégée et écraser la révolte. Robert Bruce n’a que 5 000 hommes à
opposer à la puissante armée Anglaise de
20 000 hommes. Il va choisir un terrain favorable, une hauteur sur la
route de Stirling, bordée de marécages et piégée latéralement par de fossés
dissimulés par des branchages. Face au seul passage restant à la cavalerie, il
dispose en trois rangées ses « schiltrons » unités de piquiers armés
de piques de 4 à 5 m de long constituant une barrière mortelle pour les chevaux
et les cavaliers. L’affrontement va durer deux jours, les 23 et 24 juin au
cours desquels les charges de cavalerie anglaises limitées à un front étroit
viendront se briser sur la muraille de piques écossaise. Le reflux de la
cavalerie anglaise sème le désordre dans les lignes d’archers et fantassins
anglais qui seront alors culbutés par la réserve écossaise emmenée par Robert
Bruce.
Cette éclatante victoire donne
l’indépendance à l’Écosse pour 4 siècles ; le royaume d’Écosse ne sera rattaché à l’Angleterre qu’en 1707, un siècle
après l’avènement des Stuart. Le prochain référendum sur l’indépendance de
l’Écosse aura lieu 7 siècles après cette bataille fondatrice, nul doute que les
partisans du oui ne manqueront pas d’y faire référence
Les Français, alliés des Écossais
à l’époque, auraient bien fait, au lieu de simplement s’en réjouir, d’analyser
cette bataille qui préfigure leurs futures défaites de la guerre de 100 ans. En
effet, les Anglais modifieront profondément leur tactique de combat après ce
désastre et privilégieront la défense à pied bien retranchée et la puissance de
destruction des longs arcs face aux charges de cavalerie, ce qui leur permettra
d’affronter victorieusement la chevalerie française à Crécy, Poitiers et,
surtout, Azincourt où le terrain et le scénario de la bataille rappellent
singulièrement ceux de Bannockburn.
La célèbre « Marche des
Soldats » de Robert Bruce, jouée à l’aube de la bataille de Bannockburn
est devenue le « cantique » des soldats de tous les pays (sauf
peut-être d’Angleterre…) ; sa ligne mélodique mélancolique évoque plus les
héros qui vont périr que les défilés triomphants des vainqueurs.
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